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REYNOLDS.

Oui : dès que le docteur rentrera, tu lui diras que j’ai besoin de lui, et que je l’attends à cinq heures, dans l’allée au bord de l’eau, où je vais de ce pas.

HANTZ.

Oui, monsieur ; mais vous aurez le temps de l’attendre ; car il n’est encore que quatre heures.

REYNOLDS.

Tu as raison ; qu’est-ce que je ferai d’ici-là, à me promener en long et en large ?… Ah ! je travaillerai à mon grand ouvrage ; il ne faut jamais perdre de temps. Donne-moi ces livres que j’ai vus sur la table… Les trois premiers sont les campagnes de Gustave-Adolphe ; et j’aurai besoin de les consulter (Hantz les lui apporte, et il les met dans sa poche.) J’ai vu aussi la-bas les guerres des Hussites et des Anabaptistes, donne-les moi ; cela me sera nécessaire. (Hantz les lui apporte, il en met dans les poches de son habit, et il en tient un de chaque main.) Ah ! et puis j’oubliais ces deux in-folio, le procès de Jean Hus, devant le concile de Constance ; cela m’est indispensable.

HANTZ.

Et votre Tacite que j’avais là.

REYNOLDS.

Donne toujours, ça ne peut jamais nuire.


Air : Amis, voici la riante semaine.

Jusqu’à la fin il faut qu’on étudie…
Pour moi, la fin peut-être n’est pas loin.

(Réfléchissant.)

Livre chéri, compagnon de ma vie,
Dans ce combat tu seras mon témoin !