Page:Scribe - Théâtre, 12.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

FRÉDÉRIC.

Ah ! vous ne vous battrez pas !… eh bien ! attendez-vous à me trouver partout sur vos pas, vous flétrissant du nom de lâche, d’infame… déclarant que tous vos savans ne sont qu’un tas de poltrons.

REYNOLDS, furieux à son tour.

Les savans ! qu’est-ce que vous dites des savans ?… M’insulter, passe, je n’y prendrai pas garde… mais s’attaquer à la faculté, à la science !… voila un outrage qui passe les bornes, et dont moi-même je vous demanderai raison.

FRÉDÉRIC.

Soit, je suis tout prêt ; votre arme ?

REYNOLDS.

Ce que vous voudrez.

FRÉDÉRIC.

Le pistolet.

REYNOLDS.

Je l’aime autant, il n’y a qu’une gâchette à tirer.

FRÉDÉRIC.

À cinq heures, dans l’allée au bord de l’eau.

REYNOLDS.

J’y serai.

FRÉDÉRIC.

Votre témoin ?

REYNOLDS.

Mon médecin.

FRÉDÉRIC.

C’est plus prudent.

REYNOLDS.

Au revoir.