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FRÉDÉRIC.

Après la lettre que je viens de recevoir de vous, cette lettre si généreuse…

REYNOLDS, lui faisant signe.

Il suffit, monsieur, il suffit ; nous allons parler de cela. (Passant au milieu, à Hélène.) Vous, ma chère Hélène, allez trouver votre oncle, il vous dira, il vous expliquera… moi, je ne peux pas, j’ai à causer avec monsieur ; mais en attendant, qu’il passe chez le notaire, et fasse dresser le contrat à l’instant même.

HÉLÈNE.

Mais qu’est-ce qu’ils ont donc ?


Air : Dieu tout puissant par qui le comestible.
Que veut-il dire ?… un contrat ! pourquoi faire ?
FRÉDÉRIC.

Oui, grâce à lui, nous voilà tous d’accord…
Mais se mêler de tout, jusqu’au notaire,
Que de bontés !… ah ! vraiment c’est trop fort.

HÉLÈNE.

D’où vient ce trouble ?… est-ce de la folie
J’en perds la tête et je n’y comprends rien.

REYNOLDS.

Ni moi non plus ; mais quand on se marie,
C’est ce qu’il faut, pour, que tout aille bien.


ENSEMBLE.
REYNOLDS, HÉLÈNE, FRÉDÉRIC.
REYNOLDS.

Que le cher oncle aille chez le notaire,
Et point de dot… il peut garder son or !
Elle est à moi ! quel trésor sur la terre
Pourrait payer un semblable trésor ?