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ENSEMBLE.
M. DE WURTZBOURG ET SCHULTZ.
M. DE WURTZBOURG.

À mon bonheur encor je ne puis croire,
Un tel savant était digne de moi ;
Et pour ma nièce aujourd’hui quelle gloire !
Il faudra bien qu’elle accepte sa foi.

SCHULTZ.

Il est capable, en lisant ce grimoire,
D’oublier tout, jusqu’au dîner ; mais moi,
De l’estomac j’ai toujours la mémoire,
Et reviendrai, j’en donne ici ma foi.

(Wurtzbourg et Schultz sortent.)

Scène V.

REYNOLDS, seul.

Que je l’admire encore, et tout à mon aise ; mettons-nous là, sur cette table. (Il s’assied devant la table, pose la bible qu’il ouvre avec précaution.) C’est agréable d’avoir un bibliophile dans sa famille ; c’est un avantage de plus que le docteur et moi n’avions pas compté dans tous ceux qu’offre le mariage. (Jetant les yeux sur le cahier que M. de Wurtzbourg a jeté à la seconde scène sur la table.) Tiens ! qu’est-ce que je vois là ! un cahier de mon écriture ! un écrit de moi ici ! Prodigieux ! (Lisant.) « Des inconvéniens du mariage. » (Il lit tout bas et s’interrompt.) Est-il possible (Il lit encore.) Voilà une foule d’argumens que j’avais totalement oubliés, et qui me semblent d’une force… (Lisant.) « Si ce qu’il y a de plus difficile au monde, est