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M. DE WURTZBOURG.

Une nièce dont les qualités et les attraits, unis à la modestie…

REYNOLDS, poussant un cri.

C’est magnifique ! admirable ! Tout ce que je désirais depuis long-temps… une bible primitive !

SCHULTZ.

La belle trouvaille !

REYNOLDS.

Barbares que vous êtes !… C’est de Guttemberg… Guttemberg lui-même ! l’inventeur de l’imprimerie… (À M. de Wurtzbourg.) Peut-on toucher ?

M. DE WURTZBOURG.

Certainement.

REYNOLDS, prenant la bible, et passant entre Schultz et M. de Wurtzbourg.

Ô chef-d’œuvre de l’esprit humain ! première pierre du monument éternel élevé par le génie à la civilisation du monde… (À Schultz.) Comment vous n’êtes pas ému, attendri ? Moi, mon cœur bat avec violence… en contemplant ces lettres presque usées, qui, semblables à des caractères magiques, ont chassé la barbarie, fait jaillir la lumière, propagé les bienfaits de la science, et rendu impérissables les produits du génie ! (À M. de Wurtzbourg.) Que vous êtes heureux, monsieur, de posséder un tel trésor… Moi, je donnerais tout au monde.

SCHULTZ.

Y pensez-vous ?

REYNOLDS.

Oui, oui, docteur ; vous le disiez ce matin ; c’est