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MADAME DE WURTZBOURG, à Hélène.

Un jeune officier de dragons, M. Frédéric Stop.

HÉLÈNE.

Ah ! oui, ma tante.

MADAME DE WURTZBOURG, à son mari.

Vous voyez. (À Hélène.) Vous avez dansé ensemble… Qu’en pensez-vous ?

HÉLÈNE.

Je ne sais, je ne l’ai pas regardé.

M. DE WURTZBOURG, à sa femme.

Vous l’entendez.

MADAME DE WURTZBOURG.

Nous disons toutes comme cela. (À Hélène.) Mais il faut, Hélène, ici parler franchement ; s’il se présentait pour mari ?

HÉLÈNE, à part.

Ah ! mon Dieu !

MADAME DE WURTZBOURG.

Et qu’il ne dépendît que de vous d’accepter, qu’est-ce que vous feriez ?

HÉLÈNE.

Je refuserais.

MADAME DE WURTZBOURG, avec colère.

Petite sotte !

M. DE WURTZBOURG, avec joie.

Ma chère nièce, voilà qui fait honneur à ton goût ; et tu as bien fait de parler avec franchise, parce que ce n’est pas nous qui voudrions jamais contraindre ton inclination. Et si au lieu de M. Stop, un jeune officier qui n’a rien que la cape et l’épée, il se présentait un homme de mérite, un homme riche et titré…