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M. DE WURTZBOURG.

Eh bien ! alors, vous lui direz toujours que je ne veux pas.

MADAME DE WURTZBOURG.

Et pourquoi ?

M. DE WURTZBOURG.

Parce que j’ai un autre parti qu’on m’a proposé, et que j’ai accepté, le seul et dernier héritier de la famille de Frankeinsten, et qui est, dit-on, si riche, que celui-là, j’espère, ne sera pas exigeant sur la dot.

MADAME DE WURTZBOURG.

C’est donc là le motif ?

M. DE WURTZBOURG.

Non, madame ; je veux le bonheur de ma nièce ; mais un bonheur qui ne me coûtera rien m’est doublement précieux ; et puis s’allier à un Frankeinsten, à un comte du saint-empire, cela fait bien, cela donne du relief à un conseiller aulique ; M. de Metternich aime cela.

MADAME DE WURTZBOURG.

Toujours M. de Metternich ; vous n’avez que lui en tête.

M. DE WURTZBOURG, la regardant.

Plût au ciel, madame, que je n’eusse pas autre chose en tête.

MADAME DE WURTZBOURG, avec impatience.

Eh ! monsieur !

M. DE WURTZBOURG.

Et puis enfin, madame, une dernière considération qui l’emporte sur toutes les autres : on assure que