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Scène VII.

REYNOLDS seul.

Une heure, a-t-il dit… marié dans une heure, ou c’est tout comme… Quel dommage ! C’est si agréable d’être seul, chez soi, dans sa bibliothèque, au milieu de tous ses auteurs. Quelle bonne compagnie !

Quelle société peut être comparée à celle de deux ou trois cents hommes d’esprit, qui, symétriquement rangés sur des rayons, ne parlent que quand on les interroge, et se taisent quand on veut… Ô mes amis ! mes vieux amis ! est-ce qu’il faudra vous abandonner ?… non, non, jamais une main étrangère ne sèmera parmi vous le désordre, et ne vous fera perdre vos places habituelles, ces places que vous occupez depuis si long-temps ; je vous le promets… Hein ! qui vient déjà nous déranger ?…


Scène VIII.

REYNOLDS, HANTZ, puis FRÉDÉRIC.
REYNOLDS.

Qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce que tu veux ?

HANTZ.

C’est un jeune homme, un militaire, qui demande à vous parler.