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plus ou de moins. Mais c’est que, voyez-vous, j’ai, depuis si long-temps, contre le mariage…

SCHULTZ.

Tant de préventions…

REYNOLDS.

Non, non, d’excellens argumens que je ne me rappelle plus maintenant, mais que je retrouverai peut-être. (Cherchant sur la table.) J’avais écrit sur une feuille de papier volante, toutes les raisons en faveur du mariage. Sur une autre j’avais écrit toutes les raisons contre… et j’aurais voulu faire la balance. (Prenant une feuille.) Et tenez, tenez, docteur, je crois que c’est cela, voyez plutôt, et lisez…

(Il passe à la gauche de Schultz.)
SCHULTZ.

Volontiers… (Lisant.) « Veux-tu ne plus être seul sur la terre ?… veux-tu alléger tes peines, et doubler ton bonheur ? marie-toi.  »

REYNOLDS, étonné.

Comment !…

SCHULTZ, lisant toujours.

« Artiste, homme de lettres, savant ; pour aimer ton humble logis, pour y rester, pour t’y complaire, marie-toi.  »

REYNOLDS, de même.

Est-il possible !

SCHULTZ.

« Pour te délasser de tes travaux, pour y trouver un nouveau prix ; pour que des yeux brillans de bonheur et de joie partagent tes succès, et te fassent chérir la gloire, homme, marie-toi. »