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Air : Le choix que fait tout le village.

Sans rien avoir, comme vous, cher confrère
Je voyageais, leste et gai pélerin,
Lorsque voilà, pauvre millionnaire,
Un lourd fardeau qui m’accable en chemin !
Ô vous que rien n’arrête en votre route,
Venez m’aider ; un peu d’aide fait tout…
Seul… sous le poids je fléchirais sans doute,
Mais à nous tous, nous en viendrons à bout.

SCHULTZ.

À la bonne heure ! c’est bien, cela commence.

REYNOLDS.

Et puisque nous en sommes sur ce chapitre, avez-vous envoyé au vieux Daniel Stop ?….

SCHULTZ.

Ces vingt mille florins ?

REYNOLDS.

Oui, ce pauvre vieux Stop, c’est mon premier maître de latin, celui qui m’a appris à décliner musa, la muse ; il a dû être bien surpris…

SCHULTZ.

Il était mort, laissant un fils sans fortune.

REYNOLDS.

C’est à lui qu’il fallait envoyer…

SCHULTZ.

C’est ce que j’ai fait.

REYNOLDS.

C’est bien…

(Il va à la table, prend quelques papiers sur lesquels il jette les yeux.)

SCHULTZ.

Oui, c’est bien pour votre cœur, pour votre satis-