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SCHULTZ, souriant.
Je ne crois pas.Oh ! si fait.
HÉLÈNE.
Je ne crois pas.Oh ! si fait.
SCHULTZ.
Vous, son élève… il vous aime.
HÉLÈNE.

Moins que vous… je m’en souviens,
Vous me le disiez vous-même,
Il aime mieux les anciens.


Adieu, monsieur le docteur.

(Elle sort.)

Scène VI.

REYNOLDS, qui est entré en lisant, SCHULTZ.
REYNOLDS, lisant Cicéron.

« Solem è mundo tollere videntur qui amicitiam è vitâ tollunt. »

Retrancher l’amitié de la vie, c’est enlever le soleil au monde. Quelle belle latinité ! quelle pureté ! que c’est beau !

(Schultz, sans lui rien dire, prend la main droite dont il tient le livre, Reynolds, sans le regarder, prend le livre de la main gauche, et continue à lire pendant que Schultz lui tâte le pouls.)
SCHULTZ, avec humeur et à voix haute, en lui tâtant le pouls.

Mauvais, très mauvais.

REYNOLDS, se retournant avec indignation.

Mauvais ! Cicéron ?…

SCHULTZ.

Eh ! non, votre pouls.