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Scène IV.

HÉLÈNE, seule.

Oui, dans sa chambre, à ce qu’il croît ; car il est si distrait et si original ; et si je pouvais lui épargner la peine de le chercher… C’est Cicéron qu’il a dit, et si je le trouvais là sur cette table… (Elle cherche parmi les livres.) Ah ! un papier de sa main. (Elle lit.) Sur le Mariage… C’est celui dont il me parlait ce matin ; lisons : « Des inconvéniens du Mariage. » (Elle lit tout bas, et s’arrête effrayée.) Ah ! mon Dieu ! ah ! mon Dieu !… je n’aurais jamais cru qu’il y en eût tant… Mais c’est que c’est vrai, rien n’est plus vrai ; et rien que d’y penser, j’en suis toute tremblante… Qui vient là ?… le docteur… (Elle plie le papier, et le cache dans la poche de son tablier.)


Scène V.

HÉLÈNE, SCHULTZ.
SCHULTZ, saluant.

Mademoiselle Miller !… j’étais sûr de la trouver ici.

HÉLÈNE.

Et pourquoi, monsieur le docteur ?

SCHULTZ.

Je venais de voir dans l’antichambre la vieille Catherine, votre gouvernante, qui attend que la leçon soit finie, leçon qui doit bien vous ennuyer.