Page:Scribe - Théâtre, 12.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HÉLÈNE.

Vous me le promettez ?

REYNOLDS.

Certainement.

HÉLÈNE.

Et moi, quels que soient vos conseils, je vous promets de les suivre. Adieu, monsieur Reynolds.

REYNOLDS.

Adieu…

(Il baisse la tête, rêve quelque temps, puis se remet à travailler à la table.)

HÉLÈNE, revenant timidement.

J’aurais bien encore quelque chose à vous dire, mais c’est que je n’ose pas. (Voyant Reynolds qui ne l’écoute plus.) Mon cher maître…

REYNOLDS, vivement.

Ah ! vous voilà de retour ?… tant mieux.

HÉLÈNE.

Non, je n’étais pas partie ; et je vois que déjà vous vous êtes remis à l’ouvrage.

REYNOLDS, se levant.

Toujours, quand j’ai du chagrin ; avec le travail on oublie tout.

HÉLÈNE.

Même ses amis.

REYNOLDS.

Non, mais leur absence. Que vouliez-vous me dire ?

HÉLÈNE.

C’est là le difficile ; j’étais venue pour cela, et je m’en irais, je crois, sans vous en parler… Vous n’êtes pas riche, vous ne vouliez rien pour vos leçons, et