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HÉLÈNE, souriant.

Pour un savant que j’estime et j’honore,
L’erreur est grande.À présent, je le voi,

REYNOLDS.

L’erreur est grande.À présent, je le voi,
Oui, dans le ciel je n’étais pas encore,

(La regardant.)
C’était le ciel qui descendait vers moi.

HÉLÈNE.

Lui, et puis le docteur que j’ai envoyé chercher ; et sans son secours…

REYNOLDS.

Oui, ce bon Schultz, mon ancien ami, l’ami de ma famille ; j’avais oublié de l’avertir, et c’était mal à moi de mourir sans lui ; il me l’a bien reproché, et rien ne pourra m’acquitter jamais envers vous deux.

HÉLÈNE.

N’est-ce pas moi qui vous suis redevable ? vouloir bien me donner des leçons d’italien et de français, vous, monsieur Reynolds, un si grand savant, c’est bien de l’honneur.

REYNOLDS.

Non ; mais c’est commode pour vous, dans la même maison, quelques escaliers seulement à monter, et tous les deux jours, quand je vous vois arriver avec la vieille Catherine, votre gouvernante…

HÉLÈNE.

Nous interrompons vos travaux.

REYNOLDS.

Non ; cela me repose, cela me délasse, comme de