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Mme BANCELIN, saluant.

Vous êtes bien honnête, monsieur le marquis.

LE MARQUIS.

Et vous aussi… c’est connu !

Mme BANCELIN, criant à la cantonade.

Le numéro un à monsieur le marquis et à ses amis… qu’on n’épargne rien !… (Au marquis.) Ces trois messieurs sont-ils seuls ?

LE MARQUIS.

Peut-être !

Mme BANCELIN, à haute voix.

Six couverts !

DUROZEAU, bas à madame Bancelin.

Vous faites bien !… tâchez de vous rattraper sur ceux-là si vous le pouvez… car les autres…

Mme BANCELIN.

Vous m’effrayez… (Elle salue le marquis et ses amis qui sortent par le fond, et revient près de Durozeau.) Vous dites donc que monsieur le chevalier Desgrieux…

DUROZEAU.

Est un chevalier d’industrie ! et mademoiselle Manon une petite personne dont la fortune est comme la vertu…

Mme BANCELIN.

Des plus médiocres !

DUROZEAU.

Une vertu qui ne peut pas payer son terme… j’ai mes notes comme commissaire… et moi qui vous parle… si j’avais voulu…

Mme BANCELIN.

Juste ciel !

DUROZEAU.

Mais les mœurs… et ma dignité de magistrat…