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CHAPITRE V

PARÉNÈSES ET MAXIMES


Ici moins que partout j’ai la prétention d’être complet ; sans quoi j’aurais à répéter les nombreuses, et en partie excellentes, règles de la vie données par les penseurs de tous les temps, depuis Theognis et le pseudo-Salomon[1] jusqu’à La Rochefoucauld ; je ne pourrais pas éviter non plus beaucoup de lieux communs des plus rebattus. J’ai renoncé aussi presque entièrement à tout ordre systématique. Que le lecteur s’en console, car en pareilles matières un traité complet et systématique eût été infailliblement ennuyeux. Je n’ai consigné que ce qui m’est venu tout d’abord à l’esprit, ce qui m’a semblé digne d’être communiqué et ce qui, autant que je me le rappelais, n’avait pas encore été dit, pas aussi complètement du moins et pas sous cette même forme ; je ne fais donc que glaner dans ce vaste champ où d’autres ont récolté avant moi.

  1. L’Ecclésiaste ; trad.