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nous abandonne à notre triste sort et cesse de s’occuper encore de nous, nous, nous commençons à nous occuper de la petite bourgeoise et nous recommençons à galoper… toujours sur nos pieds…

Madame Ramelin. — Et ni Monsieur Brayant, ni vous, vous n’avez encore pu la découvrir, votre femme. Voici cependant deux grands jours que nous sommes ici.

Hector. — Jean nous avait donné l’adresse du restaurant de nuit… (Bâillant à se décrocher la mâchoire.) J’y vole… (S’esseyant et s’étirant voluptueusement.) Je me précipite… Naturellement, au restaurant de nuit, je n’ai chance de rencontrer Émerance que la nuit venue. J’arrive à la boîte en question. Comme il y avait un café en face, je m’assieds bravement à la terrasse et j’attends que ma femme passe. Elle ne passe pas. Elle s’entête à ne pas passer. Peut-être bien qu’elle habite dans le restaurant ? J’entre, parce que c’est encore le meilleur moyen d’y retrouver ma femme si elle s’y trouve… Mais elle ne s’y trouvait pas… tout au moins ce jour-là. J’ai recommencé le lendemain… J’ai passé la nuit, une nuit affreuse, couché sur une banquette de cuir gaufré… Maman, plains-moi.