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une retraite qui eût trop ressemblé à un aveu de sa défaite. Des propos inconsidérés des deux parts furent tenus et rapportés par des gens officieux qui ne craignaient que de ne les rendre point assez piquants. Les deux parties se prononcèrent, et bientôt éclata entre les chefs eux-mêmes le même esprit de rivalité et de jalousie qui animait leurs partisans. Dans le dessein de conserver ses conquêtes et de se maintenir au poste honorable que l’opinion publique lui avait assigné, le prince crut devoir redoubler d’effort pour briller, obliger et plaire, et il ne vit pas d’autre moyen d’y parvenir que d’augmenter son train de dépense. Les présents, les fêtes, les concerts se