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entendre d’une rue voisine. Le prince, sans armes, arrache aussitôt un bâton des mains d’un de ses domestiques, et, avec le courage que vous lui connaissez, il s’avance vers le lieu d’où partaient les cris. Trois brigands allaient abattre sous leurs coups un homme qui, avec son compagnon, ne pouvait se défendre que faiblement. Le prince fut assez heureux pour prévenir le coup mortel. Ses cris et ceux de ses domestiques effrayèrent les assassins, qui, s’attendant peu à cette rencontre, à une heure et dans un endroit si reculé, prirent la fuite, après avoir porté à leur homme quelques coups de poignard d’une main mal assurée. Le blessé, fatigué par ses longs efforts et près de s’évanouir, se laissa