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prince, que le baron tenait dans ses bras, et lui dit avec fermeté :


— Vous l’avez entendu, prince : ce ne sont pas des larmes qu’elle vous demande ; c’est son salut éternel, c’est le vôtre. Ecoutez la voix du ciel, et suivez-moi.

Le prince, abattu, subjugué, se laissait entraîner, lorsqu’un grand bruit se fit entendre à la porte de la chambre. Elle s’ouvre avec violence, et le marquis de Civitella, pâle, tremblant, hors de lui, entre et jette autour de lui des regards égarés...

— Séraphina ! Séraphina ! s’écria-t-il avec fureur en se précipitant sur elle ; écoute-moi, réponds-moi ; je le veux, je te l’ordonne. O malheureux ! qu’ai-je fait ! Séraphina, un seul mot à ton amant.

— Son