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on la savait même avant qu’elle eût lieu, cette mort nécessaire à leurs projets, et ce malheureux prince fut la première victime de cette trame odieuse. Je renvoie à cette première partie de mes mémoires, pour rappeler au lecteur les différents ressorts que l’on fit jouer alors pour étonner l’esprit du prince et s’en emparer. Le prétendu adepte Arménien (que je désignerai toujours ainsi, ne connaissant pas son vrai nom) était la cheville ouvrière ; c’était tout simplement un Italien. Habile intrigant et familier de l’inquisition, il s’était engagé à amener le prince où l’on voulait, si on laissait les moyens à sa disposition ; et il n’y a que trop bien réussi. Déjoué cependant d’abord