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mière. Le magicien était en chemise comme nous, mais à pieds nus. Sur sa poitrine découverte, une amulette pendait à une chaîne tissue de cheveux ; autour de sa ceinture était attaché un tablier blanc, sur lequel différents chiffres étaient bizarrement tracés parmi des figures symboliques. Il nous ordonna de nous tenir tous par la main, et d’observer le plus profond silence, nous recommandant particulièrement de n’adresser à l’apparition aucune question. L’Anglais et moi étant ceux dont il se défiait probablement le plus, il mit à chacun de nous deux une épée nue dans la main, en nous prescrivant de les tenir soigneusement croisées au-dessus de sa tête, pendant que s’exé-