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avaient sans doute contribué ; mais elle dut encore ses progrès à un concours de plusieurs autres circonstances accidentelles.

Le prince, jusqu’alors, avait soigneusement évité tout examen sérieux de sa religion ; il s’était contenté de rectifier les notions imparfaites et peu raisonnées qu’il en avait reçues dans son enfance, par les idées plus réfléchies qui s’étaient présentées à lui dans la suite ; et en cherchant à les accorder, il ne s’était point attaché à scruter trop soigneusement les fondemens mêmes de sa croyance. En général, il me l’a souvent avoué, il regardait tout système de religion comme un château enchanté, dans lequel on ne pouvait mettre le pied qu’en