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circonstances où elle lui fut confiée. Quel autre, que le meurtrier lui-même, pouvait posséder une bague qui, selon toutes les apparences, ne quittait jamais le doigt du marquis ? Pendant tout le cours de son récit, il a cherché à nous persuader que, trompé par le chevalier, il avait été sa dupe de bonne foi. Pourquoi ce déguisement, s’il n’eût pas senti comme nous que son intelligence avec le meurtrier, aussitôt que nous l’aurions deviné, le perdait sans retour dans notre esprit ? Toute son histoire n’est évidemment qu’un misérable tissu d’inventions qui lie ensemble le peu de vérités qu’il a jugé à propos de nous abandonner ; et je me ferais le moindre scrupule d’accuser un imposteur que j’ai sur-