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se trouvant d’ailleurs entre leurs caractères, cet attachement ne tarda pas à devenir de l’amour. Une absence de quatre ans, au lieu de refroidir leurs sentimens, les rendit l’un à l’autre plus chers ; et ce temps écoulé, Jéronimo revenait entre les bras de sa fiancée, aussi fidèle et plus amoureux que s’il ne s’en était jamais éloigné.

Les premiers transports duraient encore, et les préparatifs de la noce étaient sur le point d’être achevés, lorsqu’un jour l’époux disparut. Il passait souvent des soirées entières à une campagne voisine de la mer : une vue charmante et le plaisir de la promenade sur l’eau lui faisaient oublier quelquefois l’impatience avec laquelle son retour était at-