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main-d’œuvre pour ses entretiens de vêtements, ameublement, ustensiles, et de toutes autres choses qui s’usent ou qui s’éteignent sans reproduction renaissante de ces mêmes choses. Ainsi le produit du travail des ouvriers qui les fabriquent, ne s’étend pas au delà du salaire qui les fait subsister et qui leur restitue leurs avances. Il n’y a donc rien ici que dispendieux en nourriture d’hommes, qui ne produisent que pour leur propre dépense, qui leur est payée par le revenu que produit l’agriculture. C’est par cette raison que je la nomme dépense stérile.

Souvenez-vous toujours de l’axiome qui dit que, quand la marchandise ne vaut pas les frais, il faut quitter le métier ; cela est vrai, sans exception ; mais si, au moins, la marchandise vaut les frais, il y a une distinction à faire, savoir quand les frais nourrissent des hommes, car il y a des dépenses qui ne les nourrissent point, et qui ne les intéressent que quand il y a un produit net à leur profit. Je veux faire transporter de loin des bois à Paris, et j’examine si les frais de charrois n’enlèveront pas tout le profit, et ces frais qui nourrissent des chevaux et presque point d’hommes, sont d’un autre genre que ceux qui nourrissent des hommes et n’entrent point dans mon zizac sous le même point de vue, car on y envisage les richesses par rapport aux hommes