Les fréquentes communications d’un petit
pays avec les pays environnans, y versent
perpétuellement les monnaies frappées par
tous ses voisins. Ce n’est pas que le petit pays
n’ait sa monnaie dont le poids, dont le titre
sont déterminés par ses lois ; mais la nécessité de recevoir souvent en payement, les
pièces étrangères, au lieu des pièces nationales, force à donner aux premières un prix
fixe qui exprime une certaine portion de
monnaie nationale, et à les recevoir à ce
taux dans les affaires courantes.
L’usage de ces monnaies étrangères est accompagné de plusieurs inconvéniens : il y a une grande variété dans leur poids et dans leur qualité ; et la valeur que leur a donnée l'usage, ne peut être si exactement balancée avec ce qu’elles contiennent de métal fin, que l'on n'éprouve quelqu’incertitude sur la véritable valeur de la somme qu’on recevra, quand on est exposé à la re-