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fuites légères

Ta blancheur dans l’eau dormante
Où les cheveux délacés
S’éloignent comme des plantes.


Plus lente et découragée.
De tes jambes dégagées
Foule la mousse un instant.
L’ombre bleuit et plus brune
La même ramure pend,
Et pâle, voici la lune.


Laisse un instant ce souci ;
Te détournant à demi
Dans un rire énigmatique,
Danse comme la musique
Dont l’essor est endormi.
La lune touche les cimes
Et te couvre de clarté ;
Ne danse que pour le rythme
Et pour la beauté.