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le vallon


XLIX




Dans ce long ravin de fougères
Où je m’achemine en rêvant
Tout le silence de la terre
S’est endormi comme le vent.
Un fin bouleau d’écorce blanche,
Plus léger qu’un saule, se penche ;
Sa retombante chevelure
Faite d’une grêle ramure
Où l’on aurait jeté des feuilles
S’incline jusqu’à la fougère,
Et je vais, laissant au mystère
Cette fraîcheur qui se recueille.