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mélancolie


XXXII




Le vent glacé tord mes cheveux
Sur la route et fait pleurer l’ombre ;
Je me sens seule sous les cieux
Où chavire la terre sombre.


Les murs et les chemins sont froids,
Les maisons sont noires et mortes ;
Je me sens prise malgré moi
Dans les feuilles que l’air emporte
Et le sol chavire sous moi.