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le vallon

Qui paraît autour de lui voltiger
Et s’évanouir en fine lumière.
L’enfant appartient à cette atmosphère,
Il est une fleur lui-même et l’oiseau
Chante de le voir entre les rameaux.
Ignorant encor de la destinée,
Il va sans désir ni vaines pensées ;
Le vent le poursuit, il poursuit le vent ;
Ô petit enfant,
Grâce du vallon, jeu dans la lumière,
Jeu du papillon et de la fougère,
Sommeil de la mousse où calme tu dors
Comme un rêve clair dont l’ombre s’irise
Avec un soupir plus frais que la brise
Et plus doux encor.


Avance nu sous la ramure,
Jeune enfant aux grâces pures.
Cours en silence avec les libellules
Dans les campanules ;