Page:Saussure - Recueil des publications scientifiques 1922.djvu/603

Cette page n’a pas encore été corrigée

si'R LES coMi'H-K I AT!\< Di' TYPE ugricolu 593

natifs (^onnus paricidas, hostntt^xis. Attribuer à ceB foimes un a long {-cîdâs otc.) roviondrait à créer un type fort peu compréhensible en lui-même, mais de plus, inexplicable dans son rapport au parricidà qui lui succède. Dans ses emprunts au grec, l'ancien latin n'a point adopté y us de Tror|Tâç: ce fait serait-il naturel si une finale toute semblable existait dans ses propres déclinaisons V'

Nous })Oserons donc: paricidâ-s, ^hidi-fjenâ-s (=\âa-ç). Au sein de la langue latine, riche en finales comme -ïs, -ùs, -os, la finale de ce nominatif était, par hasard, la seule en -as, et ce fait conduit à une réflexion. Nul ne tient pour douteux que Vs d'une forme comme filiûs, dès une date très ancienne, ait été sur le point de périr entièrement par les prononciations comme filiû, latérale dolo)\ certissimû nuniiû etc.; on ne discute guère (lue pour savoir comment cet .V a pu être restauré dans les mêmes formes. Or, pour perdre son s, parricidàis) (brève + s) se trouvait en aussi bonne situation que filifds)'. pour le reprendre c'était différent; il n'avait pas l'appui très varié d'vme multitude de formes où une finale comme -ùs n'arrivait Jamais à loubli total; bien mieux, Qnixe parricidà et -cidàs, l'analogie de ferra était là pour détourner formellement de revenir à -cïdàs. Cette analogie eût peut-être suffi à elle seule, le facteur phonétique n'était cependant pas à négliger lui-même.

8. Indigena : indigenum. Auriga : rémiges. — Les composés en a se distinguent jusqu'au bout, tant de terra que de verna, sciirra, par la faculté qu'ils ont de former le gén. plur. en -um (agricolwn). C'est le vieux génitif correspondant à \a.F-wv. Toutefois on toueh(^ ici à un point plus général.

Les composés qui sont entrés dans la 1" déclinaison ont, de ce fait, aboli toute la partie du paradigme qui ne comportait pas dVt {'^indigen'-is, -gen'-es, etc.), sauf, précisément le gén. plur. Selon les mots, la solution inverse pouvait prévaloir, un prae-pes pour ^prne-

1. Hoaticapas, à l'égard de son a radical, est sans doute îi juger comme lëpigraphique Numasiol ^= Numerio. Ce n'est pas une tonne refaite à la place de *hosticîipuit, mais une l'orme plus ancienne que ne serait celte dernière, il est clair que si l'autre exemple, paricidas, approche à aucun degré de l'anticiuité que lui assigne Festus (lois de Numa), nous avons également à lui restituer son a radical ( pan'caidas). — Au premier moment ce n'est pas seulement hosticapa.s qui pourrait donner à la classe des composés en « l'aspect trompeur de forma- lions modernes, mais aussi la série des mots en -jenu, -reiia, -peta, -seca au lien de gina, -litut, etc. La n'ponse, ([uant à ces derniers, se trouve dans itKjenimv, Hdvenio, appeto, resecare, lesquels — d'où que pioviciuie l'anomalie — ne sojil ni plus ni moins irréguliers ^\w^ \o> coinposés en a df leurs familles respectives, 'le Saussure, r)euvre8. 38

�� �