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J)52 INSCRIPTIONS PHRYGIENNES.

invraisemblance à ce que jucKaa, ixe\\iaa dusnent se lire jLi'eKaa, jx e^)aa. Hypothèse à nos yeux trop vague, du reste, pour que nous rappeliuns ù ce propos la formule grecque fréquente: ô beîva[|u']àvéeriKe, Kai ô &eîva[|u']èTT0Îr|(7e, avec mention de celui qui dédie et de celui qui a exécuté Tœuvre.

Une des inscriptions Midiennes (n" 10) porte aireXavov eKaOte- FavoŒ; sans ponctuation; mais la séparation entre -avov et eKacr- paraissant probable à la manière dont sont disposées les lettres à cet endroit. L'inscription prendrait une sorte de sens si eKaa signifiait réellement scuîpsit ou quelque chose de ce genre. ^

Le beFocTKe de la 3^ ligne ne peut manquer de rappeler diffé- rentes inscriptions néo-phrygiennes de Ramsay, dont l'une porte textuellement beocTKe {Journal de Knkn, XXVllI, }>. 390, n*^ Vil).

La difficulté est que beoffKe, ou ce qui lui ressemble, est in- séparable d'une formule dans laquelle figure comme second terme principal un mot îeiueXuj dont il n'y a point de trace ici. Les exemples, recueillis par Ramsay (p. 888), sont:

bri biuuç 2^e)LieXa)

|Lie b\w[G Z!e;|u[ejXuu

|ae ZieiueXuj ne beoç

beoç KÊ Z;€|u[€Xuj]

��l'inscription n** 3, le dernier niot est presque détruit, mnis ce qui en reste fait soupçonner qu'il y avait lu encore une de ces formes verbales commençant par e et finissant par sifflante iepuZ ou peut-être même eKol).

1. Pour terminer ce sujet, comme il a été souvent parlé du grec |.ivf)uu a propos du néo-phrygien inavKa, ce souvenir pourrait hanter davantage encore les esprits devant notre tin de lif^ne -MANMEKAÎ (luiavin'eKaa!). Même on pourrait perfectionner facilement l'hypothèse en remarquant que nous sommes assurés d'un neutre pronominal ai dans oiK€ve)Liav. Malgré l'absence de ponctuation (car celle-ci est parfaitement régulière comme chez les Grecs après un pro- clitique), nous avons toujours décomposé ce mot de la l^e inscription Midienne en ai Keveiiiav Jwc sepiilcrum, comme le fait Solmsen, ./o«rn«/ <?t' A'«/</(, X XXIV, 61, et d'après les mêmes arguments. Le résultat serait ainsi fort brillant: Faaou(o) oi jaavia. €Kaa: V. hoc moiiunientian liculpsit. Par malheur, le neutre phrygien en -n n'admet pas précisément l'élision aussi facilement que le gre<*. 11 se termine en -/< comme le prouve ovouav, Zéuuuv Tt'iv -rrriTnv (Solmsen l.c. 7i2, note), et Keveuav cité tout à l'heure. C'est donc tout au plus uav,uav eKaa. non uav^CKaa, qui suggérerait à la rigueur cette conjecture. Au reste, et si. c'est la peine de s'arrêter à d'autres rapprochements que ceux qui ne peuvent être jjassés sous silence, c'est un mot oijuav plutôt encore que tout autre que les interprètes «eront peut-être enclins à trouver dans le second mot de la ligne; nou.s remettons la discussion de ce point ù une place à part (v. Ap{jendic(? II).

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