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au cas où on veut réglementer la différence r : r, est-ce encore une doctrine sérieuse que de se reporter à ce qui se passe pour i:j, n:if. sans émettre au- cune vue nette sur ce qui se passe pour ces derniers?

11 nous est impossible pour ces raisons de convenir qu'il y ait une chose déterminée à soutenir ou à combattre sous le nom de théorie des sonantes, même en épuisant les hypothèses sur ce qu'elle pourrait être; à plus forte raison si on se dispense initialement de la définir comme M. S. Ce que l'on voit, puisque l'idée sonanlique peut être cherchée de tant de différents côtés, c'est que la contre-théorie de M. S., si elle était formulée quelque part, nous aiderait grandement à sortir d'incertitude; mais c'est là, par le regrettable silence de l'auteur, un autre point oJjscur qui demanderait un autre nombre de pages pour être peut-être fixé. Par ce double doute sur ce qui est combattu d'une part, affirmé de l'autre, nous n'apercevons pas le moyen, très sincèrement, de dégager la conclusion finale.

Si nous avons dû nous borner à une seule remarque, à celle qui s'adres- sait H l'ensemble du livre, il va sans dire que nous ne pouvons nous croire quitte pour cela envers un auteur comme M, S. et que nous ne renonçons qu';Y regret à entrer dans la discussion détaillée des chapitres. Si intéressante qu'en soit souvent la matière, elle ne se prête pas à un résumé. Je crois que tout lecteur qui connaît le contenu de l'ouvrage se rendra compte lui-même de la véritable difficulté qu'il y aurait à extraire tel ou tel point plus essentiel que d'autres de la démonstration de M. S. Celle-ci se compose en effet d'arguments complètement dépourvus de suite ^ et où à la réfutation se môle couramment une certaine proportion de thèses positives et personnelles, le tout formant un ensemble fort difficile à classer et ;V critiquer autrement que page par page. Tout ce que nous pouvons espérer est que nous ayons pour notre part l'occasion de revenir ailleurs sur quelques-unes des idées émises par l'éminent professeur de Berlin.

1. Voici l'analyse d'un chapitre (chap. IV). — F. 50 — 52: bacûc ne prouve pas ». — 52—54: y, ou ,n, a donné indo-ir. an devant y, v, m {fjaf/hanrân): il s'ensuit, paraît-il, que la même chose a dû se passer dans *tntus (indo-ir.

  • tant(is) d'où divei'ses conclusions. [Ainsi introduction incidente d'une loi toute

nouvelle, par laquelle il existerait une réduction indo-ir., ou hîvclotie, de an en a.] — 54 — 61): Thèse impossible à résumer en peu de mots sur hmsatl âd- bhuta, pour *admbhuia-, où le primitif en se serait réduit entre deux consonnes à n-consomteY)Our être plus tard expulsé, ou conservé dans le cas de himsati. — tty — 71: Impossibilité physique de faire entendre un ». — 71 — 76: Le n des désinences, comme irôb aç etc. — 76—80: Inanité des preuves comme, la perte du d dans pruss. insiiwis (lingua), preuves ayant exactement le même caractère que celle de haavc, placée à l'autre extrémité du chapitre. — Cet exemple est uniquement destiné dans notre pensée à montrer la réelle impossibilité d'une appréciation en bloc de ce rpii se trouve même dans une seule des divisions du livre.

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