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��KRITIK DER SONANTENTHEORIE.

[Inihgermanische Forsclmngen. VII. Anzeiger, p. 216. — 1897.)

Scliniidt J. KrUik der SonantenfJieorie. Eine sprachwis.scnschaftliche Untersuchung. Weiniar Bohlaus Nachfolger 1895. 195 S. 8°. 5 M. La première nécessité sera de nous borner, et par là de ne donner aucune analyse juste du livie. Dans le choix que nous sommes obligé de faire, c'est sur une question préjudicielle, toute générale, que nous préférons placer le débat, M. Johannes Schmidt, cela ressort de toutes les parties de sa polémique, ne cesse de considérer la théorie des sonantes comme un objet parfaitement défini par avance, comme une doctrine que l'on peut combattre ou défendre, mais dont le contenu est à tous les yeux limpide. Nous regrettons de ne pas voir avec la même évidence que l'éminent savant de quoi se compose cette théorie, ou ce qui lui vaut à ses yeux son titre de théorie; peut-être par la même raison, de ne pas savoir au juste ce qu'il faudrait conclure du volume, même à supposer que tous les arguments qu'il contient fussent sans réplique.

La théorie combattue ne serait si claire que si elle consistait, purement et simplement, à soutenir l'existence en indo-eur. des quatre sons *r 1 m n ; mais d'admettre ce fait brut ne peut constituer aucune sorte de point de vue ou de théorie.

Si celle-ci se trouve quelque part, ce ne peut être qu'en donnant à *r l m n une signification, soit en les opposant à er el em en . re le me ne; soit en les opposant à ,r J ,m ,/( . >\ h »', »,; soit enfin (dans un autre sens) à /• l m «  consonnes.

Je ne parle pas «lu premier cas qui revient à dire que tutôç n'était pas

  • tentÔH ou ne contenait pas le tnémc son que tr^vTe. Car, bien que de première

importance, et bien qu'impliquée par *r I m n si on les admet, cette proposition a la particularité de pouvoir être soutenue .sans admettre r l m ij (ainsi que le fait M. S.). Là n'est donc en aucun cas, et les sonantistes .seraient les premiers il le nier, la théorie sonantique.

Sera-telle dans *r / >n n opposés à ,/• tl ,m ,nV Est-ce là ((u'esl la vue importante défendue par les sonantistesV Commençons par affirmer (|u'il y a en ellet là un conflit imporlant, contrairement à ce qu'il a paru à (juelques critiques. Ceux-ci oubliaient que la thèse débattue s'étend à *r l m n ou r, l, III, n„ qui seuls en font voir les sens. Il y a un intérêt de premier ordre, il y a toute une opposition de point.s de vue, ù savoir si perl- et jjrek- s'atîaiblis- r-aient identiquement eu *prl<:-, ou au contraire différemment en p,rk- el prjc-. Mais |iOur quelle raison V Ou quelle est cette divergence? Elle n'est point relative .1 la liquide, elle est entièrement relative à l'^-, au sort possible (ju nécessaire (l'un e en indo-eur. Et cette question est-elle du moins limitée aux syllabes ren- IVnnant une nasale ou hquideV Tout le monde sait qu'elle ne l'e.-! pas et doit

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