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pùtas de kampas Mob./a, mais pour une raison simplement phoné- tique: Japùtas do lapas Im./a (= ■■'làpûtas, à cause de à -\- ti).'^

Ces remarques ne sont relatives qu'au ton radical de dé- rivés. Mais le paradigme qu'ils peuvent suivre, en outre les chan- gements d'intonation ('<métatonie») qu'ils présentent souvent, ne sont pas non plus sans d'étroits rapports avec la classe d'accent du mot- base.

— Conséquences à tirer pour la phonétique. — 1. Douce tonique devant brève finale prouve que la finale a toujours été brève. Ainsi: tâvi; mifii; nèsza; turgus; èsti. (Une forme où ceci se produit ne peut avoir pour courbe d'accent que 2 ou Q, mais il n'importe aucunement de connaître sa courbe.)

2. Quand on peut affirmer d'une forme qu'elle suit la courbe Za — ce (^ui ne suppose pas seulement qu'elle est toujours (et non quelquefois) oxytonée après douce, mais qu'elle est en outre non moins absolument barytonée après rude — , il devient certain que sa brève finale'" provient dune ancienne longue. Par ex. inf. mirir — àîigte ne peut pas avoir un -ë bref primitif. (Cette forme finit du reste en réalité par -te comme le prouvent les dialectes).^

— Le paradigme (nominal) lit. et les thèmes oxytons. [Autre chose est de s'occuper de la position respective des accents, comme situés sur une colonne radicale ou en-avant d'elle, ce qui constitue le paradigme et représente un fait constatable; autre chose de s'occuper de la valeur que prennent grammaticalement ces accents comme «radicaux» et «flexionnels», ce qui n'est ni une chose toujours limpide, ni une chose qui corresponde d'une façon simple à la différence indiquée, puisque iraipôc est sur la colonne du ton radical et passe pour flexionnel. Aussi ne connaissons-nous

1. La 1" catégorie de suffixes n'a pas d'analogue dans les finales de flexion. La seconde est tout u fait comparable aux finales Z et Za. I^a troi- sième aux finales Q et Qa.

2. 11 faut dire en elïet sa brève finale, vu qu'on ne peut concevoir com- ment une forme Za ne finirait pas aujourd'hui par brève. La .seule exception embarrassante (à part le permissif dont l'accent est faux chez KurSchal) est con.stituée par la !• et 2* prétérit, lesquelles admettent toutefois une explica- tion simple.

3. Î2a ne donne pas le même instrument que Za, pour celle raison ac- cidentelle que s'il s'agit d'une forme située hors du canon régulier des décli- naisons, il devient impossible de distinguer les oxytonaisons de Qa de celles qui sont dues à Ci pur. Si l'on retranche le point de repère extkhiei» livré par gén. rffikos, il ne reste n«d moyen de prouver (^ue nom. incrr/à, lanl.à, yahà et rnrvà représente plulAt 52a ((ue Q.

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