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DÉCLINAISON CONSONANTIQI.E X.ITIANIENNE. 523

Nom. pi, tmôuPs^ Cat. ;-i,ni. galibPs Geit. 16,3.

Gén. sg. siapt^s Cat. 7,i. garh^s 49,4. mietaJJinU/'tës 2;-),2.i. mietajSirdW^s 47,28. laupfes 60,15. méites Post. 71,i.5.

On peut, maintenant, choisir pour la comparaison des chiffres la base qu'on préférera, la conclusion ne variera guère. Tous les NOM. PLUR. ET GÉN. siNci. réunis n'arrivent pas à donner plus de huit cas de -es, -es, pendant que les seuls thèmes Jiird-, moter-, et rëjipat', en amènent neuf, l'ensemble des finales, nominales et verbales, en -es ou en -è — qui, dans le texte, sont de plus de 400^ — , donne 20 cas, ou 13 sans les vocatifs; de sorte que si cette proportion (^j-2o ou. ^/so) régnait chez nos 25 noni.plur. et gén. sing. comme debeles, JJirdes, ceux-ci devraient à peine nous présenter un exemple en tout de /' ou de c. Aime-t-on mieux toutefois une troisième base, celle de la totalité des e du texte, le résultat sera incomparablement plus favorable encore, sans qu'il soit besoin de se livrer à un dénombrement de ces é. Il est permis de conclure que Dauksza livre un témoignage direct, et catégorique, pour la désinence -em.

OBs. — Nous avons éloigné du débat une circonstance qu'on nous re- procherait peut-être de laisser sans mention. Gomme le montre la liste, et comme on devait le supposer, l'erreur (i é e pour un é est plus fréquente chez les e ACCENTUÉS, par suite d'une confusion facile avec ê é? A tel point que les 7 exemples radicaux, de même IG exemples sur 17 chez les verbes en -eY< peuvent s'expliquer de cette façon. Ceci est très en faveur de l'exactitude de Dauksza. Comme il s'agit toutefois de prouver tout autre chose, à savoir que l'imprimé donne une indication décisive malgré ses incorrections, la circonstance peut paraître au plus haut point défavorable, parce que la majorité des finales comme Jirdâs- sont accentuées (sans parler du fait que D. met souvent un accent sur l;i finale de tlexion comme telle et sans qu'elle ait le ton). Nous ne croyons pas ilevoir nous perdre ici dans de nouveaux chiffres: simplifions donc la réponse

Hnnle marquée jusqu'à 7 fois sur 8 par ii e puisse avoir été -é chez Daukszn. (iomment d'autre part se résoudre à croire, ex abrupto, que le lituanien possède lin vocatif jusqu'ici totalement inconnu: Zemé, dtiktf^ Nous sommes contraint lie laisser provisoirement la question en suspens. En eux-mêmes, soit le voc. iliikté = *dukli'r, soit le voc. iemé, s'ils se confirmaient, n'auraient rien d'in- conipréliensible. (^e dernier serait le syniétricjiie do mcrgà (= si. zeno). X ce vocatif pourraient se rattacher particulièrement les formes comme mhrr/el.mnferif.ik.

1. Cf. p. 45'J, note 1 [.">l(i, note 1|.

•i. Nous en avons compté i200 en 33 pages. L'étendue totale est d'environ 70 pages pleines.

3. Kn réalité, pour ^, cette confusion typographique ne s'exjjlique pas, car cette lettre, dans le facsimilé, a ordinairement la forme d'un e traver.se d'une barre. Nous ne pouvons toutefois entrer dans ce détail.

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