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nKCI.INAISUN CONSONANTltJlF. Ml L AMKNNK. 521

I tableau serait plus concluant encore si le mot se rencontrait a rinsirumental, presque invariablement écrit par ë ou t-, ainsi galihl' 12, 2i», galîbt.' 4o,2i, lu didë galîM 13,2, lu galîbc didë Geit. 16,4, contre nomin. galîhe 31,!t2; 32, 20; 48,22 etc. La 1* plur. en -me est presque toujours écrite -më; la forme réfléchie en mes ne pré- sente pas une seule fois ë ni e. Dans toute la série des locatifs en -êjë et en -èsè, on. rencontre 1 seule erreur: nûdemMë 34,8, autrement >im& î'àM\.e nûdemeië pirmgimeir (30, u); iëmciê {l\,2i), meiteië {51.^2:), dideJTt' piktibeffe (50, 12) etc. etc. On pourrait multiplier à l'infini ce genre de preuves, qui ne laissent aucun doute sur ce qu'est la règle, mais une certitude véritable dans la question de motërës ne peut être obtenue que par 1 appréciation exacte du nombre de fautes et d'exceptions dont cette règle est traversée en pratique.

Cette statistique indispensable des cas négatifs serait à son tour assez gravement faussée dans son résultat, si on ne commençait par éliminer trois séries de formes où la présence du son ë chez Daukszu doit être tiiée à ce que nous croyons:

1. Conjonction ne/sa Cat. 3,o. 49,it. Post. G3,4. nd/sq (îat. 3,ai. En laveur (le Ve (Kursch. 7iés(t) on peut alléguer que Szyrwid a nés (non ni/s), uiais le mot. chez Willent, ïi'est pas écrit moins de -279 fois par e, voir Bechtel p. LXIV.

-2. Prêt, pri-iiio Cat. ::i8,2o. :^9,i. in-eiei 51,28. 51, 30. nu-nie Post. GO.is, etc. Dans une portion considérable du territoire lituanien, il est indubitable que le prétérit éjaù fait place à une forme non reconnue ejaù. Les textes zemaïtes dans lesquels é est rendu pai- ie ont constamment eje (ou eie), ixirejus, atejns etc. sans ie. C'est ce qu'on trouve en particulier chez Dowkont, où le chanii-ement i : ie offre une régularité satisfaisante, et qui dit par ex. pimedes = pra-edês; de même chez Wolonczewski, où le changement e : ie est littéralement sans exception sauf après / (nu commencement du mot, yf;-«/î6-— ère//.'*). A Andrjewo, où l'e subsi.ste, le chanoine Jaunius dans sa remarquable Pasaka, chez Geitler p. i21, ne marque pas une seule fois e dans ejê, niéjê, neiszéjus, etc. cf au con- traire, mokéjé, turëjê, iszgèlhéjê etc. Ce prétérit s'étend ;i l'Ouest jusqu'à Meniel, comme on pourrait l'établir par mainte preuve; je ne cite que le grand spécimen de Jacoby (MHteil. der Lit.Gexellscli.l,^>\ — 80) offrant toujours èjo, tmèjom etc.. ou bien pryéjo (67,6), une seule {ois paréjo 76,9, quoique !'<? long soil régulière- ment distingué par e; ou. témoignage plus sûr, la Pasaka de Geitler p. !^0 pré- sentant sans exception ie pour é (iszliere, tnrieje etc.), mais nulle part ie dans iizejes, uteje etc. Au Sud, cette même forme atteint au moins Rosseiny comme on le voit par Stanewicz écrivant i/szeja, i/szeje, mais knlbiêtji, ijrwiiêtii elc. Il

H lejpdtiu 4;;,ji. ii'i.',/co.siii 4."),a. Wieiypatie 40,11. iJieunii \1 ,yi. Unxjiniaii .")tt,2i. »»■{>/■/« Posl. 62, ïo. /i^<*f/b.« G8,jc. Diiiwô G^\i.\ij,.K Total: 18. L'extraordinaire niikadai n'est lui-même évidemment qu'une laute d'impression pour niUkaddi, mais il ne viendra a la pensée de personne que nus huit génitifs en ■ils i-p) Soient dûs de même à cette double faute: a pour /('/ pour ie.

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