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ÔIO A HUdlMIS DE l'a(X;ENTLAT10N MTUANIEiNNE.

vetk-a «il traîne», gr. è'XKUu (sans faire intervenir IMntonation de viîktas «traîné»).

lend-a «il se tapit, rampe, glisse», skr. randh-ra-m >:<trou, cachette, repaire» (à séparer de prêt, lindo, inf. lîsfi).

èeng-ia, éeng-ti «marcher», skr. garigha «jambe», véd. gamhas- «chemin, parcours» (accompagné de éing-, imgsnis).

fês-ia, fês-ti «étendre, étirer», skr. iamsati «secouer», cf. acces- soirement got. pinson «tirer» (le tout restant indépendant de tîs-, contenu dans /wfa, tïsti «s'étendre»).

rem- H, rem-siu «s'appuyer», skr. rantum, ramnyatë «se délasser, se reposer». (Ici les formes offrant rim- sont d'ailleurs de l'autre intonation: verbe rimstu «se tranquilliser», v. p. 440 [506]).

mâ-sto, soit man-sto <il réfléchit, pense» (inf. mqstyti); pa-nieTi- kîas «monument», Anyksz. Szil. 139; cf. skr. manira-s, gr. MévTUup, etc. (Constitue un autre cas que mifiti^ jmmifiklas). — La forme liamenklas pourrait sembler douteuse si elle n'était attestée que par Baranowski (qui par son dialecte natal était en effet dans l'impossi- bilité de distinguer entre paminklas et pamenklas), mais je l'ai sou- vent rencontrée dans des textes 2emaïtes, et l'existence de la forme une fois assurée, il n'y a pas lieu de supposer que l'intonation que lui prête Baranowski ne soit pas exacte à son tour.

snêg-as «neige», snatg-ûlè «flocon de neige», snaïg-o, verbe fré- quentatif. L'intonation est la même que dans sninga (il neige); la même encore que dans snîgo, smgti (lire snîgo, snlgti). Elle est due, dans sninga, à la même loi que dans sncgas (p. 445 [511]), dans snîgo à une loi différente (p. 435 sq. [500]). L'important est que ni sning- ni snîg- ne sont ce qui justifie ou explique sneg-. Un seul terme EST À CONSIDÉRER pour cc dernier, c'est le primitif *snoigh-.

fivët-, /Jvës-ti, 4® prés, fivlcza «luire», cf. skr. çvct-até, sans con- sidérer de même Jivinta, ou ^fivlfo {fivUo),

lëk-ti «il reste>, lalk-o «il fait rester, tient», lalk-as «temps»; cf. indo-eur. Heik^,-, *loik.,- (XeiTTcu), sans mettre en cause l~\ko, Wcfi {lîko, Itkti).

peîk-ti «trouver à redire», i^alk-as «esprit chagrin, mauvais esprit, fou», cf. indo-eur. *peik-, *poik- (forme forte de TTiKpôç; V. h.-âll. féh «ennemi»), sans établir de solidarité pour l'intonation avec pïktas (pîktas) mauvais.

veîk-ti «perficere vel efficere, gagner un résultat» (ï-veîkti a très souvent le sens pur et simple de vaincre), valk^as «enfant; propre- ment résultat»; cf. primitif weik-, '■'woik' (forme forte de lat. per-

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