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A l'ROPOS DK l'accentuation LITUANIENNE. ôOÔ

vii-has «rameau, baguette», cf. gr. fidôboç.

piPjStafi «doigt» à comparer au skr. sprstas «touché».

pirJJtas {de pet-Jjù «demander en mariage») = skr. />/-.9i?rtS «roga- tus». Cf. le mot pirfilys, ace. piT'fiU.

miPJitas {tié-mirfifù, nz-mirfiti «oublier») ^=skr. pra-nir.ifas «oublié».

diTztas {ap-dirfità, ap-diPzti «devenir consistant ou résistant») = skr. dnlhas «qui a de la consistance, dru, fcniie».

Prussien this, ace. ttrtiaii «troisième», serait en lituanien «tirczas» = skr. irtliias. (Nous considérons comme absolument indubitable le fait signalé par M. Fortunatov que les diphtongues prussiennes du catéchisme portant circonflexe sur le premier élément ne sont autre chose que des diphtongues d'intonation douce.)

Une exception assez mémorable est formée par fiirdïs, accusatif /.lirdi, contre skr. hrd-. grec Kpab-. Mais le prussien sïran, seyr, prouve que le mot a autrefois connu une forme alternante *Ji('r- = Kiîp (J/. «S. 7^. VII, 79 [443]), laquelle devait normalement s'intoner fier-. Or l'unification des intonations diverses du même radical est une tendance très marquée du lituanien (v. plus bas). Ainsi dans vûndn «aqva» l'intonation ne s'explique que ))ar la forme autrefois concurrente fid-en- (âdra «loutre»).

Les nasales n'avaient pas les mêmes raiscms ({ue /• / d'attirer l'attention de M. Fortunatov parce que l'opposition sanscrite mrtas- panias restait en apparence sans analogue dans la série matas, mais le traitement de n m est identique à celui des liquides brèves:

fiiiïitas «cent», gr. éKaiôv, etc.

Hcpiinfas, deviiifas, defimfas «septième, neuvième, dixième», 8ans comparer directement bÉKaroç, eïvaTOç, il est certain qu'on ne peut supposer ([u'une nasale brrve.

tinîdas «filet», forme faible correspondant à skr. tantram «fil», cf. tatas, xaTÔç.

ginkluH «arme», forme faible correspondant de mémo à skr. /w- /rts, gr. -qpdioç. Ici se placent: ginczax «dispute, rixe» et [f/emi giniari] f/iùfi, «pousser, chasser devant soi le bétail».

pa-miùklas «monument», cf. skr. wn-ln^. or. uéjaaTOV. Verbe \àt-mtnn\ at-iniûil «se .souvenir».

Verbe \imà\ iiîiti, h comparer au skr. i/nm-, partie, passé gâtas, et en tous cas au latin emptiis qui, dans son opposition h domitus, vomitus, suppose racine 0)*"^' (monosyllabique) et par conséquent forme faible (./)m- par m nuv.v.

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