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386 DISTINCTION DES DIFFÉRENTS a INDO EUROPÉENS.

paraît. Les langues classiques n'ont e que par exception, et l'on trouve des traces de l'ancien vocalisme normal; ainsi à côté de Ti9évai, 6eTÔç: le latin fa-cio; — à côté de inérpov: d-)Lio-TOV et aÙTÔ-)aa toç; — à côié de îévai : àcpéuuKa, dveâ)0"6ai.

Or, le sanscrit nous oft'ro constamment à la fin de la racine à dans les formes fortes, i ou î dans les formes faibles. Nous ^voyons donc que:

Ag = â A = i, î.

L'a, comme on pouvait s'y attendre, n'apparaît pas. Au part, parf. pass. par exemple, on a:

sthi-ta = (JTa-TÔç, stâ-tus pï-ta = TTO-TÔç, pâ-tera çi-ta = câ-tus mi-ta = d-|io-TOV, aÙT6-)Lia-T0ç.

D'autres formes analogues sont: hi-tvâ — fâ-tigo, x^i-Tiç pi-tu — Tra-Teo^ai, pascor pi-tar — TTa-irip, pà-ter.

Formes fortes:

dâna-dônum | mâtar-indirip-mâter | mâtrâ-materies | bhrâtar- frâter. Parfois la forme forte persiste aux temps faibles; mais, en présence de snâta, nous savons bien que la forme faible eût été snïta, lequel correspond à,vô-T0ç et à nâ-tare; on peut supposer de même hhifa, forme faible de bhâ-ta qui répondrait h cpaiôç et à fâ-teor.

Et ainsi de suite; dans toutes les formes du verbe on ne trouve à la fin de la racine que:

A2 = skr. â = gr.-lat. â, ô A = skr. i, î = gr.-lat. a, o. nii-mî-te est formé tout comme ï-cTTa-Tai.

2. Â à V intérieîir de la racine. Ici A se confond en sanscrit avec a; tous deux deviennent a. La seule espèce de racines où il est possible de distinguer A de a à l'intérieur de la racine, ce sont celles qui contiennent une liquide, car alors Ar devient assez sou- vent ir, ur ou r', mais nous avons exclu ces racines de notre étude ^.

1. Une partie des faits qui concernent ces racines ont été abordés au § 1.

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