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SECTION II. 313

Sur ces génitifs absolus, que je ne donne pas pour indiscutables, le lecteur voudra bien voir les remarques présentées à la page 273. — Un locatif absolu varçati se rencontre Bhâg. Pur. IX 2, 4: êkadâ prâviçad gôstham çârdûlà niçi varsati.

Verbe iksati.

82. — Bhâg; Pur. III 18, 3. Cité p. 286.

{apèksati.) — Bhâg. Pur. I 15, 50:

Draupadî éa tadâjnâya patînâm anapêksatâm Vâsudêvé hhagavati hy êkântamatir âpa tam.

Burnouf fait de patînâm anapêksatâm un génitif absolu. Voici sa traduction: «Draupadî, que ses époux avaient abandonnée, ap- prenant ces nouvelles {tad âjnâya) et fixant sa méditation sur Bha- gavat, fils de Vasudêva, obtint de même de se réunir à lui.»

C'est peut-être pécher par excès de prudence, mais la netteté même avec laquelle ce génitif absolu coupe la phrase, n'étant pas justifiée par un usage fréquent de apéksant- en de telles formules, nous paraît quelque peu suspecte. Il n'est pas ordinaire non plus que le génitif absolu marque îe motif de l'action (v. p. 288 seq.). C'est pourquoi nous voudrions voir dans anapêksatâm un substantif, sy- nonyme de anapêkçâm, dérivé de l'adjectif anapêksa: «Draupadî, reconnaissant alors l'indififérence de ses époux, etc. . .»

nir-îk?ati.

83. — Bhâg. Pur. m 21, 34: nirîksatas tasya yayau.

84. — Mark. Pur. 125, 26:

nâham ètâm grahîsyâmî na éânyâm yôsitam, nrpa, parair yasyà nirîksantyâh samgrâmê ^ham parâjitalj,.

prêksati.

85. — MBh. I 5968:

àham ênaih hanisyâmi prêksanlyâs tê, sumadhyamê.

86. — Ibid. VII 3318:

vyasuç éâpy apatad bhûmau prêksatâm sarvadhanvinâm.

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