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��Section I. Extension et emploi du génitif absolu.

��L'emploi des locatifs absolus est un chapitre de la syntaxe sans- crite suffisamment éclairci et facile à étudier, grâce à l'abondance des exemples.

Il n'en est pas de même du génitif absolu de la même langue. On peut dire que cette construction n'est connue que par ouï-dire et par la mention, du reste fort laconique, des grammairiens de l'Inde, tant il est difficile de trouver quelque indication précise à son égard dans les travaux européens. Une monographie de ce sujet peut donc être de quelque utilité.

��Note Bibliographique.

Ce qui a été dit jusqu'ici sur notre matière se réduit aux remarques éparses que voici:

La première, à ma connaissance, est celle de M. Stenzler, dans son édition du Kumâra-sambhava. Le çlôka II 46 est ainsi conçu:

yajvabhih saihhhrtaih havyam vitatêsv adhvarêsu sap, jâtavêdômukhân mâyî misatàm àchinatti nah.

M. Stenzler présente à ce propos les observations suivantes: «mi^atdm nah, nobis adspicientibus. Notum est in lingua sanscrita et locativos absolutos usurpari et genetivos. Attamen utrique sensu differre dicuntur. . . » L'auteur établit ensuite que le locatif absolu contient d'habitude une donnée de temps, tandis que, d'après Pânini, c'est lorsqu'il s'agit d'exprimer un certain manque d'égards (anâdara i. e. despectus aliquis) qu'on peut y substituer le génitif. Et il con- clut en disant: «Nostro igitur loco verba misatâm nah «nobis adspi- cientibus» haud significabunt: dum nos adspiciebamus, sed: quan- quara nos adspiciebamus; atque Nal. VII 8, verba Vaidarbhydh prêk- ^amânâyâh vertenda erunt: quanquam Vaidarbhis spectabat, i. e. ne uxoris quidem prœsentia Nalus detinebatur a ludo. Hoc Pâninis

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