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ACCENTUATION ET VOCALISME RADICAL DES DIFF. THÈMES. 219

ation de l'aor. en s. 4° Les subjonctifs (p. 119). — Les optatifs tels que syd- (v. ci-dessous) sont à vrai dire dérivés, aussi bien que bharaî- (p. 181) et que les formes qui viennent d'être citées.

Thèmes en -a^. — 1* série: Paroxytons; racine au degré 1; v.p. 119,144, 149. — 2® série: Oxytons; racine (simple ou redoublée) faible; v.p. 10 seq., 20, 144 seq., 151 seq.

Thèmes en -ya^. Racine faible, soit en sanskrit soit dans les langues congénères (p. 148, 150). Contre l'opinion commune qui regarde l'accentuation indienne de la 4® classe comme hystérogène, M. Verner {l. c. 120) se fonde sur cette accentuation pour expliquer le traitement de la spirante dans le gerra. hlahjan etc. Dans ce cas le vocalisme des thèmes en -y a ne peut guère se concevoir que .si l'on en fait des dénominatifs: ainsi yûdh-ya-ti serait proprement un dérivé de yûdh «le combat», pâç-ya-ti se ramènerait à spàç (crKOTTÔç). La langue se serait habituée plus tard à former ces présents sans l'intermédiaire de thèmes nominaux^

Thèmes en -ska^. Oxytons; racine faible; v. p. 14, 23, 140. Dans le skr. gddchati, t/àdchati, l'a radical (sorti de m) s'est emparé du ton (cf. p. 163).

[Thèmes en -na^-u et -nai-A. Oxytons; racine faible; v. p. 22 et 175.]

Thèmes en -yaiA, Oxytons; racine (simple ou redoublée) faible. Indo-eur. s-yà^A-, optatif de a^s. Skr. dvisyd- de dv»s, vavrtyd- de vart, éaôéhadyd- de chand; got. berjau (= be-br-jau), hitjau (== *6t- bitjau). La formation est secondaire (cf. plus haut).

Mentionnons le thème de l'aoriste sigmatique comme dâ^ik-s- (p. 121,179) qui ne rentre ni dans la iormule racine simple ni dans la formule racine -f- suffixe.

Résumons brièvement ce qui ressort de cette énumération. 1. Les phénomènes qu'on constate dans la formation des mots ne peuvent être mis en relation qu'avec l'accent. On n'observe pas

��1. L'accentuation primitive de la caractéristique n'est pas malgré tout très improbable, car, outre le passif en yà, on a les formes comme d-yâ-ti, s-yâ-ti etc., qui paraissent venir de ad, as etc. De plus sldhyati, timyati (p. 161 seq.) ne se comprendraient pas davantage que sthiti (p. 215 seq.) si le ton n'avait frappé primitivement le suffixe. 11 faut ajouter que même dans l'hypothèse où yudhyati serait dénominatif, on attendrait l'accentuation *yudhyàH: cf. devayâti. — On trouve vraiment le ton sur -ija dans le véd. raiiyâti (Delbr. 163). Pour haryânt cf. Grassraann s. v. hary.

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