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MOTS EN * ET EN U DE FLEXION FORTE. 187

apparaît de préférence au sein d'une petite famille de thèmes en u avec laquelle nous avons fait connaissance p. 124: ce sont des féminins^ qui ont a^ dans la racine. Il est possible, comme l'a conjecturé M. G. Meyer (Stammbildung, p. 74), que les noms grecs en -eu-ç aient quelque rapport avec cette déclinaison, seulement rapprocher l'a arien de l'ri de TOKfioç est, croyons-nous, inadmis- sible. Il ne faut pas oublier d'ailleurs l'absence de l'eu dans véKuç, Tifixuç, où on serait le plus en droit de l'attendre. — M. Meyer rappelle les nominatifs gotiques comme siinaus. On pourrait penser en effet que c'est là un dernier souvenir de la double flexion pri- mitive des thèmes en u.

Thèmes en i qui prennent a^. Le plus important est le thème skr. sdkhe-, ace. sdkhây-am (zd. hushaxàim), voc. sâkhe, dat. sâkhy-e (nom. pi. sdkhâyas). L'a long du nominatif sâkha est tout autre que l'ô (= ag) de sdkhayam: il suffit de rappeler *kavâ en regard de

  • kavàyam ikavaêm). C'est ici peut-être que se place le nom. pi.

çtaomâyô (Spiegel, Gramm. 133).

Depuis le travail de M. Ahrens sur les féminins grecs en uu K. Z. III 81 seq. il est constant que le thème de ces mots finit par i. Nous soupçonnons que ce sont là les correspondants du type skr. sdkhe. Si l'on a le droit de mettre en parallèle

data datâram datar dâtrâ

et buÛTwp ôûjTopa bujxop [èiwiopoç pour *biJUTpoç]

on a aussi celui de comparer

sàkha sakhâyam saJche sakhyâ

et Anxuj AriTÛJ C^Ar|TÔa) Ar|TOÎ [*AriTÔoç pour *Ar|Tioç]

A l'accusatif nous avons écrit AriTuù: c'est l'accentuation que pres- crit Dionysius Thrax (Ahrens, l. c. 93). Du reste il n'y aurait aucun témoignage en faveur du circonflexe que cela ne devrait pas arrêter, étant donnés les procédés des grammairiens, de voir dans uj la contraction de oa*, cf. Brugmann, Stud. IV 163. Sans doute

«

1. Au masculin perëçàum est opposé en sanskrit le féminin pârçu.

2. Parmi les nombreuses formes que cite M. Ahrens, il ne se trouve aucun accusatif qui ait Vi souscrit ou adscrit, preuve que l'ui n'y est point primitif comme au nominatif, et qu'il est bien sorti de -o(y)a. La terminaisoi) ■oya à son tour ne saurait être très ancienne. La forme pure serait -oiv. On a cru en effet avoir conservé des accusatifs comme Aaxoîv, mais M. Ahrens montre qu'ils proviennent d'une fausse leçon. Ils avaient donc péri dès avant l'époque historique. On peut comparer plus ou moins *At]TOi/a pour *AriToîv i^ i\béja. pour fibOv.

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