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146 LES RACINES CONTENANT UN A MÉDIAL, EN GREC.

dans xéôujKTai et leduJYlLiévoi, il ne peut être qu'emprunté au singulier de l'actif qui, par hasard, ne nous est pas conservé. De plus, à .côté de /avaH, on a le parf. dvwfa. Cette fornoe sans doute pour- rait être plus probante si l'on en connaissait mieux la racine.

Au pluriel, au duel, au participe, et dans tout le moyen l'a long ne peut pas être ancien. La flexion primitive était: jé^âfa ou TéOiwYCt, léôuJYaç, Tédiuxe, *Té&fiY)Liev, *TéO(SYÛJç; moy. *TéOâYMai. Les témoins de la forme faible sont les participes féminins homériques Xe\5Kuîa, )Lie)iifiKuîai ; on peut citer aussi xeôSXuîa, aecrSpuîa et àpapuîa (Curtius, 7er6. II 193). Le masculin a toujours r|, peut-être en raison des exigences du vers. En tous cas cette différence n'est pas ori- ginaire. — A côté de KéKriqpe, on a K6Ka<pr|iJuç, et le moyen de XéXride est dans Homère XéXciaTai, part. XeXaainévoç.

Aoriste sigmatique et futur (cf.p. 121seq.). Les formes sont régulières: Xd(TO|aai de Xdôuu; TaHui de raKiw; fîcraTO (Hom.) de abo- |Liai; TrdSuj, Inaèa de TTa^vuiiu; Imâ^a de TTTaaauu; — bdSojaai, èbr|Hâ|unv (dans Hippocrate d'après Veitch) de bànvou; XâqiO|Liai de Xajupdvuj.

Parmi les formations nominales, nous considérons d'abord celles où se montre Â^. Cf. p. 170.

Thèmes en -o et en -r|. De Ja.-^ «briser», KUMat-tuTn. Mal- heureusement on pourrait supposer une contraction de KU)LiaTo(J^)aYri; mais la même racine donne encore ivjfx] {Grdz.5^1). La racine qui est dans le lat. capio forme KiÛTrri. AujPri en regard de lâbes (les deux mots ne peuvent guère être identiques). De jiâK, dans )uiâKoâu> (et non |LiaKKoduj, v. Pauli, ^.Z. XVIII14, 24), vient |liûjkoç; de TTTâK^ îTTuuxôç. De dadcTCJu), dôuuKOç. Sous le rapport du vocalisme radical, le gr. ijb)iôç est au lat. âmarus ce que -Xoixoç par exemple est à Xixavôç. A vpnx^ appartient vjiUJXOÇ" TH v|^cx)Li|Liujbriç; l'a se trouve dans v|iâKTr|p etc.^ Si l'on rattache u)kùç à la rac. aK, il a Â^. L'uu de àyvôfàç et dKUJKri aurait une plus grande valeur sans la réduplication.

Thèmes sans suffixe. De même que qpXet donne cpXôH, de même TTTâK donne tttujH. De ôâTr ou ôacp «admirer» vient ôubi^j «le flat- teur» comme cela ressort de ôriTTiuv * éEaTraTiJùv, KoXaKeûujv, Oau|udZ;(juv et d'autre part de cette définition de dubvi^: ô iiexà dau)aaa|Lioû èYKuuiiiacnfiç (Hes.). Le verbe ôûiiTTUJ ne peut être qu'un dérivé de ôuiip comme TCTÔidGiu l'est de tttujH.

��1. Il est vrai qu'il y a aussi un verbe \^\hxiu dont le rapport avec H"'|Xu* n'est pas bien clair.

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