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92 LES DIFFÉRENTî^ ESPÈCES d'o.

L'Arménien comme tel porte le nom de Hay; M. Fr. Millier rap- proche le skr. pâti, soit le gréco-ital. poti- {Beiir. zur Lautlehre d. arm. Spr., Wiener Sitzungsher. 1863, p. 9). Dans tous ces exemples, Vo gréco-italique était suspect d'ailleurs d'avoir une valeur autre que «2, par exemple dans poti- que nous venons de voir (page 90), dans ô(jae, oculus, dont la racine conserve constamment Vo. Ainsi l'arménien paraît bien apporter une confirmation à l'hypothèse des deux 0. Il faut dire toutefois qu'au gréco-ital. od (olix)) répond, suivant la conjecture de M. Hiibschmann, hot «odeur» (405): on attendrait a comme dans akn.

Ce point étant établi, qu'il existe des o gréco-italiques autres que 02 = indo-eur. rtg, il reste à examiner si le résidu qu'on ob- tient constitue une unité organique et distincte dès l'origine, ou bien s'il s'est formé accidentellement, si par exemple certains a ne se seraient pas changés en 0, h une époque relativement moderne. On arrive à la conclusion que les deux choses sont vraies. Il est constant que dans plusieurs cas Vo n'est que la phase la plus ré- cente d'un a. Mais d'autre part l'accoid du grec et du latin dans un mot comme irôcriç — potis garantit la haute ancienneté de l'a qu'il contient et qui, nous venons de le reconnaître, ne remonte point à «2-

Nous pourrons en somme distinguer quatre espèces d'o dont l'importance et l'âge ne sont pas les mêmes.

l** = «2 commun au grec et à l'italique (§ 7).

2^ de TTÔCTiç — potis commun au grec et à l'italique. Nous adopterons pour ce phonème la désignation g.

3^ sorti d'à à une époque postérieure (dans le grec et l'italique séparément).

4" 11 existe des anaptyctiques développés sur les liquides Bonantes et sur d'autres phonèmes analogues, v. chap. VI. Une partie d'entre eux, comme dans vorare, gr. ^op, apparaissent dans les deux langues, d'autres dans l'une des deux seulement. Il est essentiel de ne jamais perdre de vue l'existence de ces voyelles qui expliquent une foule d'anomalies apparentes, mais aussi de ne point les confondre avec les véritables.

Nous pourrions passer immédiatement au catalogue des g gréco- italiques, qui du reste tiendrait facilement en deux ou trois lignes. Mais auparavant il convient de s'orienter, de débrouiller, autant que nous le pourrons, Técheveau des perturbations secondaires où

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