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ne donne pas de résultats différents, mettre deux lames de fer de la mamelle aux talons, de telle sorte que ces derniers soient soustraits à l’usure et croissent en hauteur, tandis que la pince non protégée s’use et reste sans cesse d’une faible longueur.

Le bras du levier antérieur est raccourci et les tendons fléchisseurs, moins fatigués par suite, relèvent peu à peu le boulet. En cas d’insuccès ou de succès trop lent, le fer à planche tronqué, à partir des mamelles, est un moyen héroïque. Deux ou trois ferrures de cette sorte amènent, sinon tout le résultat désiré, au moins une très-sensible amélioration.

Comment le jeune sujet devient-il bouleté ?

Deux causes principales nous ont paru engendrer ce vice. Le plus communément, pensons-nous, ce vice presque spécial aux membres de devant, résulte d’une croissance non équilibrée des os de la région métacarpienne et de son appareil tendineux ou ligamenteux postérieur.

Le métacarpien principal croît en longueur plus vite que le ligament suspenseur et que les tendons, d’où le transport du boulet en avant. Ordinairement, sous l’influence de cette cause, le boulet reste droit.

La ferrure à pince prolongée remédie quelquefois à cette affection. »

C’est surtout par l’usage de la bonne nourriture que nous éviterons ces diverses affections et que nous aurons de bons poulains.

Une parfaite corrélation se fait remarquer entre la nature des aliments et le tempérament de nos animaux domestiques ; une alimentation sèche, peu développée, fournit des animaux à tissus fermes, à peau fine, à formes sveltes, à tempérament nerveux et ayant une grande