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Pour les membres postérieurs, l’amaigrissement et le développement excessif du ventre amènent le rétrécissement des fesses, le rejet des jarrets en dedans, et comme conséquence, l’écartement des pinces des deux pieds opposés, le rapprochement des talons de ces pieds et des jarrets qui les surmontent.

Comment le jeune sujet, à partir du sevrage, devient-il long-jointé ?

Lorsqu’il maigrit par suite du mauvais régime auquel il est soumis, il s’affaiblit. Néanmoins, le plus souvent son ventre grossit et lui donne du poids. De cette action combinée du poids du tronc et de la faiblesse croissante des tissus, résultent l’allongement des muscles fléchisseurs et de leurs tendons qui sont les soupentes passives principales dans l’appui et enfin l’abaissement du boulet.

Ces vices se corrigent d’eux-mêmes à mesure que s’achève ou se complète la croissance des dents ou leur remplacement, si surtout l’animal, pour une raison quelconque, reçoit de bons fourrages et de préférence de l’avoine, des farineux ou des graines, en même temps qu’il jouit du grand air et de la liberté, dont l’effet tonique est si puissant ; mais d’autrefois aussi, ils persistent ou tendent à s’aggraver ; c’est alors que d’autres moyens doivent compléter l’action du régime.

Rogner la pince, châtier la mamelle et les quartiers externes, à la fois en hauteur et en largeur placer une lame de fer ayant au plus l’épaisseur de la paroi, attachée au moins avec trois clous et incrustée dans la corne par ses extrémités, tel est le moyen essentiel. Il suffit parfois de se borner à rogner fréquemment tout le côté externe du pied. Quand le sujet est bas-jointé on ne peut trop s’attacher à rogner la pince en hauteur et en longueur. On peut encore, si cela