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Éducation. — E. Ce n’est ni par la contrainte ni par la violence que l’on rendra les animaux dociles. L’éducation du poulain décide presque entièrement de son caractère. S’approcher souvent, le toucher, le panser sans l’effrayer, sans l’irriter, lui lever les pieds souvent, l’habituer à l’attache, au licol, à se laisser conduire, le familiariser enfin de bonne heure au contact de l’homme, c’est lui faire un bon moral et c’est aussi la meilleure préparation au dressage.

Pansage. — F. Le pansage est indispensable à la santé. La pratique fait voir que les chevaux régulièrement pansés ont la peau souple, perméable, très-apte par conséquent à exercer ses fonctions éliminatrices. Il est d’autant plus nécessaire de favoriser ces éliminations qu’elles prennent une part des plus importantes dans l’équilibre de la nutrition : que la peau soit recouverte, faute de pansage, par une couche de poussière, d’écailles épidermiques agglomérées par la matière sébacée, les fonctions éliminatrices seront ralenties et les organes internes devront entrer en surexcitation fonctionnelle, se fatiguer jusqu’à un degré maladif pour épurer le sang et, encore, n’empêchent-ils pas toujours l’altération de ce fluide et les troubles les plus funestes dans l’ensemble de l’économie. Que la peau soit entretenue dans un état de propreté, ses sécrétions seront favorisées, deviendront plus actives ; l’appétit deviendra plus vif, les absorptions plus énergiques, au grand bénéfice de la digestion.

L’excitation du pansage active du reste la circulation. Par cet ensemble d’effets, il assure le bon exercice de la nutrition ; ajoutons qu’à lui seul il prévient et guérit un grand nombre de maladies cutanées.

Après ces considérations je vais diviser l’élevage en trois périodes.